Troubles
des fonctions supérieurs
Plan
Introduction
I/ Les troubles du langage
1.
Les anomalies du débit verbal
2.
Les troubles de l’élocution
3.
Les troubles de la production verbale
4.
Les troubles sémantiques
II/ Les troubles de la mémoire
1.
Amnésies
2. Dysmnésies
3.
Les apraxies
III/ Les troubles de la pensée et du jugement
IV/ Les troubles psychomoteurs
V/ Les troubles de la conscience et de
l’environnement
VI/ Conclusion
Introduction
Les
fonctions supérieures sont le résultat de 3 composantes :
- Une dimension neurologique (anatomique)
- Une dimension cognitive
- Une dimension psychologique
Elles
sont constituées par la mémoire, le jugement, la conscience de soi et de
l’environnement, le langage entre autres…
I.
Les troubles du langage
1.
Les anomalies du débit verbal
·
Tachyphémie (logorrhée) :
c’est une accélération du débit verbal qui est précipité et très
abondant
ð
Les états
d’excitation, accès maniaque schizophrénie, Sd démentiel
·
Bradyphémie :
c’est une diminution du rythme verbal
ð
Sd
dépressif et dans certaines pathologies organiques
·
Barrage :
c’est une rupture brutale du discours souvent au milieu d’une phase. Quand
cette rupture est progressive on parle de fading
ð
Ces deux
troubles sont spécifiques à la schizophrénie
·
Mutisme :
c’est l’absence délibérée ou non de langage oral sans atteinte organique.
(Dg différentiel : mutacisme)
2.
Les troubles de l’élocution
- Bégaiement :
c’est une anomalie de l’émission du langage ou le trouble du rythme
domine
- Echolalie :
c’est la répétition en écho de mots qui viennent d’être entendu
- Dysarthrie :
trouble de la réalisation des mots liés à une atteinte neurologique de
la commende de la motricité pharyngolaryngée
- Palilalie :
répétition de mots, de syllabes ou de phrases
ð
Maladie
de parkinson, Sd démentiel
3.
Troubles de la production verbale
- Impulsion verbale :
c’est une production verbale supplémentaire à type de formules
ou de seines de mots .elle est brutale et incœrcible .quand elle a une
conation injurieuse ou grossière
ð
Coprolalie.
Névroses obsessionnelles, Sd démentiel…
- Stéréotypie :
répétition sans intentions évidente de formule de phrases ou de mots
strictement identiques, qui reviennent fréquemment dans le discoure
ð
Artisme
4.
Les troubles sémantiques
·
Paralogisme :
utilisations de mots courants dans un sens personnel sans rapport avec le
sens habituel
ð
Schizophrénie
·
Néologisme :
c’est la création de mots nouveaux inexistants que le sujet utilisé pour
désigner les choses
II.
Les troubles de la mémoire
La
mémoire comporte 3 processus :
¨
La
mémoration : le fait de fixer l’information, de l’intégrer
¨
La
conservation : le stockage des informations
¨
La
remémoration : restitution des information
1.
Amnésie
Déficit
de la mémoire => plusieurs types
§
Amnésie
de fixation ou amnésie antérograde
C’est
l’incapacité d’intégration des informations nouvelles avec conservation
des informations anciennes.
Les
informations nouvelles sont oubliées quelques minutes ou quelques heures,
après leur intégration
ð
Sd de
korsakoff, lésions corticales
§
Amnésie
d’évocation ou amnésie rétrograde
C’est
l’incapacité à restituer, des souvenirs plus anciens jusque là, des
souvenirs plus anciens jusque là bien conservé
ð
atteinte
corticale, schizophrénie, mélancolie, hystérie
§
Amnésie
globale ou antéro- rétrograde
Impossibilité de fixer des informations nouvelles et
effacement des souvenirs anciens
ð
Sd
démentiel
§
Amnésie
sélective
Oubli de
nom, adresse, titre de film
§
Amnésie
lacunaire
Concerne
tous les souvenirs liés a une période, à une situation traumatisante ou à
une période, à une situation ou à une personne déterminée
ð
Hystérie
2.
Dysmnésies (distorsion de la mémoire)
- Paramnésie :
substitution d’un souvenir réel par un souvenir inventé
- Ecmnésie :
le passé est pris pour le présent .la personne revit les scènes du passé
comme si elles étaient présentes
ð
confusion
mentale, l’hystérie, crises d’épilepsies partielles, prise
d’hallucinogène
- Illusion du « déjà
vu » :
La personne a l’impression devant une scène de son passé (le présent est
pris pour le passé)
ð
crise
d’angoisse, états oniroïdes, schizophrénie
- Les fausses reconnaissances :
Identification de personnes inconnues qu’on rencontre pour la première
fois
- Les fabulations :
la personne évoque des « souvenirs » de faits n’ayant pas eu
lieu
ð
C’est une
production imaginaire de fausses reconnaissances qui sont prises pour des
souvenirs
- Hypermnésies :
lorsqu’on a une capacité mnésique augmente elle peut être transitoire,
elles se manifestent par des états d’exaltation mnésique avec évocation
de souvenirs, de situation anciennes (toute la vie en un instant)
ð
Accès
maniaques chez les victimes d’accidents , chez les sujets agonisants
3.
Les apraxies
- C’est un trouble de la réalisation des gestes sans
qu’il y ait paralysie ou trouble sensitif è
« oubli de la mémoire des gestes »
- Agnosie :
c’est trouble de la reconnaissance et de l’indentification sans anomalie
sensorielle « oubli de certains perceptions »
III.
Les troubles du jugement et de la pensée
1)
Les troubles de jugement
èle
jugement est la capacité à appréhender dans sa globalité une situation et
à résoudre des problèmes
¨
La
facilitation de jugement :
c’est le fait de retrouver confiance en soi par le biais de drogue
¨
Rationalisme morbide :
(jalousie pathologique) è
raisonnement détaché du réel
¨
Interprétation :
c’est un jugement faux porté sur une perception exacte
2)
Les troubles du cours de la pensée
¨
Tachypsychie :
c’est une accélération de l’ensemble des processus intellectuels. Elle se
traduit par un débit verbal accéléré (logorrhée), fuite des idées, jeux de
mots sans lien apparent « coq à l’âne » ce trouble est présent
dans l’accès maniaque, intoxications aux psycho- stimulant (nicotine,
café, Canabis, amphétamine)
¨
Bradypsychie :
c’est un ralentissement des processus intellectuels elle se traduit par
discours lent, laborieux voir hésitant, par appauvrissement de la pensée
ou associations d’idées pauvres
ð
Sd
dépressif, Sd confusionnel
3)
Les troubles du contenu de la pensée
¨
Mythomanie :
falsification de l’existence par l’invention consciente d’une réalité ou
le sujet s’est réservé le plus beau Iole. La personne ment aux autres
aussi bien qu’à lui-même .le but d’une telle attitude est essentiellement
narcissique .on retrouve la mythomanie dans la personnalité hystérique et
dans la personnalité psychopathique
¨
Idée
fixe :
idée conforme à la personnalité, à la pensée à la thématique unique qui
s’impose au sujet
ð
Confusion
mentale, mélancolie, le délire paranoïaque. (Elle n’est pas toujours
pathologique) => Inventeur chercheur
¨
Idée
obsédante :
c’est une idée qui parasite la pensée, que le patient reconnaît pourtant
comme absurde et qui est non conforme à sa personnalité et sa pensée (
contrairement à l’idée fixe )
ð
Névroses
obsessionnelles, accès mélancolique schizophrénie
¨
Idée
délirante :
c’est une croyance inébranlable en une idée erronée, en opposition avec la
réalité et l’évidence.
ð
Troubles
thymiques, désordre organique
¨
Idée
dépressive :
c’est une idée de culpabilité, idée de mort, dévalorisation, sentiment
d’incompréhension du monde à son égard
ð
Dépression
IV.
Les troubles psychomoteurs
Les
troubles du comportement psychomoteur gestuel et moteur sont un mode
privilégié d’expression pathologique.
¨
Les
impulsions :
c’est un besoin impérieux d’accomplir un geste ou un acte à caractère
brutal, dangereux, agressif dont l’exécution échappe au contrôle
volontaire du sujet
¨
L’apragmatisme :
c’est une incapacité à maintenir une activité et un comportement bien
adaptés aux besoins et aux conditions de vie
ð
schizophrénie
¨
Catatonie :
c’est une inertie, opposition, négativisme vis-à-vis du milieu
extérieur
ð
démence,
schizophrénie
ð
Immobilité absolue avec refus de parler, de
manger…
¨
Catalepsie :
c’est une prise en masse du sujet avec perte de l’initiative motrice, et
tendance à maintenir les attitudes spontanée et imposée => le sujet
reste en masse du sujet avec perte de l’initiative motrice , et tendance à
maintenir les attitudes spontanée et imposée è le sujet
reste un mobile et incapable de se mouvoir spontanément (immobilité
passive # catatonie)
V.
Les troubles de la conscience et de l’environnement
Trois
aspects seront envisagés :
¨
La
vigilance
¨
L’attention
¨
Conscience de soi, de sa personne
1.
La vigilance
Elle
permet une conscience claire et réfléchie
Les
troubles de la vigilance peuvent être quantitatifs ou qualitatifs
§
Les
troubles quantitatifs
- Obnubilation :
difficulté de compréhension, de concentration de ralentissement de la
pensée et de trouble de l’orientation temporo- spatial
- Hébétude :
c’est atteint de la lucidité, des activités intellectuelles (pensée,
mémoire, attention) èsujet
parait absent
- Confusion :
état de dissolution marquée de la conscience associé à une
désorientation temporo- spatial => troubles de la mémoire et des
fonctions intellectuelles
- Coma :
perte total ou partielle de la conscience et de la réactivité aux
stimuli
§
Les
troubles qualitatifs
·
Etats
crépusculaires :
c’est un état d’affaiblissement de la conscience, où le sujet méconnaît la
réalité dans une ambiance de dépersonnalisation
ð
Hystérie,
épilepsie partielles, troubles métaboliques
·
Etats seconds : Ce
sont des états transitoires où le sujet se livre à des actes très précis
en dehors de tout trouble de la vigilance è sujet
critique son attitude
ð
Hystérie,
hypnose…
·
Etats
oniroïdes :
le sujet voit son réel envahi par une fiction délirante polymorphe qui
trouble sa conscience du monde, son affectivité et son comportement
(illusions, hallucinations)
ð
Délire
organique ou toxique
2.
L’attention
C’est ce qui
permet au sujet de mobiliser sa conscience dans une direction donnée.
3.
La conscience de soi
Le vécu
corporel (image du corps)
- Dysmorphobie :
crainte ou certitude obsédante et douloureuse d’être laid ou déformé sur
une partie ou l’ensemble du corps
- Altération de l’expression
corporelle :
c’est une impression de changement de forme, de taille du corps
VI.
Conclusion
Le retentissement d’une pathologie psychiatrique sur
les fonctions supérieures est fréquemment observé. Pour évaluer les
fonctions supérieurs, il faut tenir compte en plus de la composante
neurologique, cognitive et psychologique, de l’histoire du sujet et de la
construction de sa personnalité car l’activité mentale résulte de
l’intégration de l’ensemble de ces éléments.